Death Stranding : première impression

Je viens de commencer Death Stranding, le nouveau jeu de Hideo Kojima, et j’ai déjà quelque chose à vous dire. Quelque chose qui ne vous fera peut-être pas plaisir.

L’histoire

Death Stranding se déroule après un genre de deuxième Big Bang. Les morts se mélangent aux vivants, les pluies acides tuent et les humains qui restent tentent de s’organiser.

Le personnage principal, Sam Porter Bridges (ou Sam Strands, on verra bien) est joué par Norman Reedus. Il est un livreur de marchandises affecté par une maladie qui lui permet de sentir les créatures ennemies.

Le look du jeu

Death Stranding utilise Decima, le même engin de jeu que Horizon Zero Dawn, et ça paraît tout de suite.

Les paysages sont jolis, malgré la nature apocalyptique du jeu et la végétation paraît humide. Les visages sont bien faits et le bébé qu’on voit à répétition est adorable. Aussi, on reconnait parfaitement Norman Reedus (ses bras, ses camisoles, tout ça…) et Guillermo Del Toro.

Bref, je n’ai rien à redire. C’est très beau.

Un bébé et une famille

Le bébé qu’on voit quand on meurt (et qu’on peut bercer quand on est vivant) est absolument adorable. Tous ses gougous et ses petites expressions faciales nous rassurent dans cet environnement malsain.

On nous le présente avec un scénario du genre « on va assassiner le bébé… ah, et puis non, on te le donne » et c’est un peu bizarre, mais pour le reste, j’aime ce bébé détecteur de monstres.

L’équilibre, les commandes et les présentations

C’est difficile de faire des livraisons pour le livreur que nous sommes. Dans le jeu, plus on porte quelque chose de lourd, plus on perd l’équilibre. On s’y habitue, mais au début, on abime pas mal de commandes.

Les itinéraires sont également difficiles à gérer. Le jeu ne calcule pas un itinéraire, il trace une ligne droite. Par conséquent, en suivant un itinéraire, on peut se retrouver dans un cul-de-sac profond et devoir refaire un immense détour pour revenir au point A.

Autant dire que cette fonction (sur laquelle le jeu insiste) ne sert à rien.

Un Monster de trop

Peut-être que c’est à force de travailler dans les médias. Peut-être que c’est à cause de la radio commerciale. Mais les publicités qui manquent de subtilité, les placements de produits sans imagination, me dérangent.

Dans Death Stranding, plutôt que d’inventer une boisson pour un nouvel univers, Monster y est allé de la grosse pub dégueulasse, bien grasse et bien dans ma face. On voit du Monster partout et quelques pubs de AMC aussi.

Oui, je sais qu’un jeu de cette qualité coûte cher, mais j’ai payé ce jeu et ceci me donne l’impression qu’on me manque de respect.

Mon impression jusqu’à maintenant

En gros, ce n’est pas un désastre, mais Death Stranding est un des jeux qui m’a le moins donné envie de jouer depuis plusieurs années.

J’ai l’impression que c’est surjoué, surtout pour ce qui est d’Amélie, la soeur de Sam, jouée par Lindsay Wagner. On dirait aussi que le jeu a été développé par une équipe qui ne joue jamais à des jeux vidéo, ou du moins qui ne les termine pas souvent par amour de l’histoire.

On m’explique beaucoup trop les consignes, on me présente beaucoup les vedettes et les musiques, on me ramène constamment à la réalité avec les interactions de Sam dans sa chambre et le scénario est décousu. Bref, c’est difficile de plonger dans l’histoire.

J’ai aussi l’impression que c’est surtout un plan pour s’en mettre plein les poches.

Je vais continuer de jouer pour voir si ça s’arrange. C’est encore possible que ça s’arrange. Mais jusqu’à maintenant, je vous dirais que je joue surtout parce que j’aimais beaucoup Norman Reedus quand j’écoutais encore The Walking Dead.

(En passant, j’ai beaucoup joué depuis. Vous devriez lire mes nouveaux commentaires ici et mes trucs ici).

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