Ça me fend vraiment le cœur de jeter des fruits de saison. Les fraises qui sentent bon à plusieurs mètres de distance ne devraient jamais se retrouver au compostage.
Les pêches, les poires et les ananas non plus. Pour les sauver d’une fin moins qu’enviable, je teste maintenant des confitures. En voici deux qui ont particulièrement bien réussi. J’en ajouterai d’autres à mesure que je fais des tests.
Confiture Fraises-basilic
Les fraises de saison sont vraiment belles, mais comme elles sont cueillies à maturité, il faut les manger vite. Sinon, on se retrouve avec des fraises un peu défraîchies. Elles sont encore comestibles, je vous l’accorde, mais elles se présentent mal avec de la crème fouettée. Parfois, j’en fais des tartes, mais cette fois-ci, avec la petite quantité de fraises qui me restait, c’est la confiture qui s’imposait.
Ingrédients :
- Reste de fraises
- Deux feuilles de basilic frais
- Une tasse de sucre blanc
Préparation :
J’ai équeuté toutes mes fraises, même les moins mûres, et je les ai coupées en tranches. J’ai mis les tranches dans un chaudron et je les ai recouvertes de sucre. Après quelques minutes à mijoter, les fraises ont fondu dans le sucre pour devenir une vraie confiture et c’est à ce moment que j’ai décidé d’ajouter deux feuilles du basilic frais qui pousse au bord de ma fenêtre. Ça s’est mis à sentir plus fort que je pensais. À ce point-ci de la recette, je n’étais pas sûre de garder le résultat.
J’ai versé le tout directement du chaudron dans un pot, j’ai vite retourné le pot pour ébouillanter le couvercle et je l’ai mis au frigo. La confiture a saisi presque immédiatement.
Le résultat ?
La confiture fraises-basilic est vraiment délicieuse. Par contre, ce n’est pas une confiture pour débutants. Le goût est particulier.
Personnellement, j’ai envie d’en manger tous les jours, mais ce n’est pas le cas de mes enfants qui ont poliment refusé d’en manger une deuxième fois. Mon chum, lui, a dit que c’est le genre de confiture qu’on mange dans un brunch où il y a du champagne. Je suis bien contente de sa conclusion.
J’ai trouvé que la confiture était meilleure quelques jours après avoir été faite. Comme si les saveurs s’étaient mieux mélangées au frais. Et maintenant que j’ai fini le pot, je vais être obligée d’en refaire parce que je trouve les autres confitures trop sucrées sans basilic.
Confiture de poires
Les poires sont un fruit vraiment difficile à gérer, surtout chez nous. Elles passent vraiment vite de « dures comme une roche » à « il y a du brun dessus, maman, c’est dégueu ». Ces poires, par exemple, sont jugées non comestibles par mon clan de gaspilleurs en herbe.
Quand ça arrive et que j’ai déjà mangé trop de poires dans le sac, je transforme celles qui restent en confiture de poires à la vanille. C’est extraordinaire et ça goûte le paradis. Par contre, c’est vraiment sucré. C’est donc à manger avec modération, sauf si vous êtes le genre de personne à manger du Nutella à la cuillère.
Ingrédients :
- Les poires que vous avez, pelées, sans cœur et coupées en petits morceaux (ex. : 2 tasses)
- La moitié de vos poires en sucre (ex. : 1 tasse)
- La moitié du sucre en eau (ex. : ½ tasse)
- Le jus d’un citron
- Une gousse de vanille
- Quelques flocons d’érable (facultatif)
Préparation :
Portez le sucre et l’eau à ébullition en brassant régulièrement. Ajoutez tous les autres ingrédients et faites cuire à feu élevé pendant 40 minutes.
Résultat :
C’est parfait! La confiture a fait le bonheur de tout le monde. Il n’y avait plus de confiture trois jours et plusieurs croissants chauds plus tard. (Il faut dire que moi, je suis tout à fait le genre de personne qui peut manger du Nutella à la cuillère).
Voilà pour mes tests! Je vous reviendrai sûrement très bientôt avec une confiture d’ananas ou de bleuets.
Dame Anne vit dans une brume où se côtoient amitiés, boissons, gâteaux et oeuvres d’art.