C’est peut-être le plus grand stress de la relâche. On veut absolument faire quelque chose. On veut que notre enfant revienne à l’école et parle d’aventures.
Je ne sais pas pourquoi on fait ça, mais on le fait tous. Ou presque tous. C’est un drôle de réflexe de s’occuper au maximum pendant la seule période qui nous permet de fermer notre alarme et dormir tard.
Je nous entends tous d’ici : « Aujourd’hui les enfants, on va bruncher, puis faire de l’escalade, on va aller au spa et on va finir la journée en écoutant un film au cinéma. » C’est trop pour tout le monde, mais on accepte tous d’y aller. C’est très dispendieux, mais il faut ce qu’il faut.
On ne voudrait pas que les enfants se sentent malchanceux par rapport aux autres enfants.
Rendre à Alexandre le bienheureux ce qui revient à Alexandre le bienheureux
La réalité, c’est que les autres non plus ne savent pas trop quoi en faire, et s’ils nous demandent ce qu’on a fait, ce n’est pas pour mettre de la pression, mais pour savoir si eux ont eu raison de s’en imposer.
Alors pour le reste de la relâche, si vous en avez la chance, profitez-en pour faire ce que vous n’avez jamais le temps de faire.
- Prenez de longs bains
- Finissez votre toile/tricot/dessin/arbre généalogique
- Apprenez une nouvelle recette
- Faites des meringues avec les enfants
- Ressortez la guitare
- Entamez la pile de livres qui vous fait honte
- Faites du ménage dans vos armoires
- Regardez les gagnants des 10 derniers Oscars/Césars
Et de retour à l’école ou au bureau, au moment angoissant du jugement d’autrui, on aura tous finalement la conversation suivante :
– Qu’est-ce que tu as fait pendant la relâche?
– Je me suis reposé.
– Chanceux.

Dame Anne vit dans une brume où se côtoient amitiés, boissons, gâteaux et oeuvres d’art.
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