Chaque année je cherche un bon tour à jouer qui n’est ni méchant ni humiliant. C’est dur. Mais mon fils en a trouvé un bon.
Je n’aimais pas trop le poisson d’avril quand j’étais petite. J’étais déjà gênée à l’école, et l’idée de faire rire de moi par une foule en délire à cause d’un vulgaire poisson collé dans mon dos me stressait plus qu’elle ne m’amusait.
Je voyais pourtant les gars de ma classe dire « Colle-moi un poisson! Colle-moi un poisson! ». Quand on veut de l’attention c’est génial, mais le but est de surprendre, alors ils n’étaient pas heureux non plus. Bref, le seul qui était heureux c’était le pro du découpage de poissons qui avait une pile de papier construction.
Ma tante qui avait un dentier avait le seul poisson d’avril qui me faisait réellement rire. Chaque année elle enlevait son dentier et criait « J’ai perdu mes dents! J’ai perdu mes dents! ». Ça ne me surprenait jamais, mais ça me faisait rire chaque fois. (Elle faisait aussi ça pour me faire rire à des funérailles et faire semblant de me chicaner, mais ça, c’est une histoire pour un autre jour).
Avec des enfants
Avec des enfants, j’ai voulu réinventer le poisson d’avril. J’ai essayé de leur faire croire des choses, du genre « il n’y a pas d’école aujourd’hui », mais ce n’était pas assez drôle.
J’ai donc trouvé d’autres trucs plus modernes. Comme vous tous, j’ai congelé leur bol de céréales. C’était un peu drôle, mais mes enfants ne se lèvent pas toujours du bon pied alors ça vaut ce que ça vaut.
Mais cette année, c’est mon adolescent qui a trouvé la meilleure idée. On va appeler son oncle et quand il va répondre : « Allo? », on va crier « À L’HUILE » et on va raccrocher.
Boum.
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