Après cinq saisons un peu inégales, Orphan Black a tiré sa révérence avec panache. Voici ce que j’ai à dire de cette série à ceux qui se demandent quoi regarder.
Issue de BBC Canada, la série Orphan Black nous plonge dans l’action dans les cinq premières minutes du premier épisode. Tout commence avec Sarah Manning qui revient voir sa fille après presque un an d’absence. En descendant du train, elle voit son sosie enlever ses souliers et se jeter devant le train suivant. Abasourdie et beaucoup trop curieuse pour en rester là, elle vole le sac de la fille morte et se sauve. L’intrigue qui suit lui fait comprendre qu’elle n’est pas qui elle croyait être.
Jusque-là, tout allait bien, mais à partir d’ici, je vous dévoilerai quelques infos des premiers épisodes. Si vous n’aimez pas vous informer des séries avant de les regarder, arrêtez ici.
Les personnages principaux
Nous avons rapidement la réponse à la question de départ, la fille que Sarah a vue dans le métro est son clone. Et elle n’est pas la seule. De plus en plus de personnages s’ajouteront au fil des saison. Et tous ces personnages possèdent leur propre entourage. Vous y verrez notamment :
Sarah Manning – Le personnage central
Elle est la plus punk de la famille et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas parce qu’elle est la plus importante qu’elle est la plus attachante.
Beth – la policière
Beth est la soeur qui se suicide dans le premier épisode. On ne la revoit donc que très peu et seulement dans les flashbacks.
Alyson – la mère banlieusarde
Alyson n’est définitivement pas la plus cool des soeurs. Très à cheval sur les principes, elle s’adonne au scrapbooking et supervise toutes les activités d’enfants du voisinage. Mais elle est le personnage le mieux développé de toute la série, je trouve.
Cosima – la scientifique
Voilà un autre personnage vraiment attachant. Cosima est vulnérable émotionnellement, mais brillante professionnellement. Tout le monde a besoin d’elle.
Helena – La meurtrière
Je n’en dirai pas plus au sujet d’Helena. Disons seulement qu’elle est – aheum – différente.
Rachel – la femme d’affaires
Elle fera tout pour faire aboutir un projet. Mais elle a beaucoup de problèmes personnels qui l’empêchent d’être totalement efficace.
Krystal – l’esthéticienne
On retrouve Krystal beaucoup plus tard dans la série. Elle est de loin la moins équipée intellectuellement pour faire face à une intrigue de clones et de meurtres. Mais elle est bien drôle, je suis contente qu’elle existe.
Tony – le transgenre
Tony est le frère. Il est, je crois, le personnage le moins bien pensé de la série. Ce frère aurait pu avoir de meilleurs dialogues, moins gros, moins clichés. Il manque tellement de naturel que dans un film, selon moi, ses scènes auraient été coupées.
Les personnages secondaires
Il y a beaucoup de personnages secondaires, mais je ne mentionnerai que les plus importants ici. J’éviterai aussi d’aller trop loin dans les saisons pour ne pas vous gâcher la surprise. Allons-y donc avec les premiers amis.
Kira – la fille de Sarah
C’est pour elle que Sarah, Felix et Mrs S sacrifieraient tout.
Felix – le demi-frère de Sarah
Felix, c’est toute la saveur d’Orphan Black. Artiste, exubérant, adorable, drôle, incroyable, il est toujours là pour offrir un mimosa à une âme en peine. Felix, est probablement celui qui m’a fait tenir pendant toute la série.
Mrs S – la mère adoptive de Sarah et Felix
C’est elle qui doit payer les pots cassés quand Sarah part à l’improviste avec des junkies en abandonnant sa fille, Kira.
Art – le collègue de Beth/Sarah
J’adore Art. C’est un personnage qu’on peut difficilement berner mais sur qui on peut toujours compter.
Paul – le copain de Beth
Appelons-le le beau Paul. Vous en saurez plus bien assez tôt.
Scott – le bras droit de Cosima
Scott est génial et il n’a pas été assez exploité à mon goût. J’aurais aimé que tout le monde l’aime davantage. C’est le fardeau des geeks, j’imagine, même ceux de fiction.
Ferdinand – le manipulateur
Ferdinand aime Ferdinand. Il est pratique à l’occasion, mais vraiment nuisible tout le reste du temps.
Vic – la catastrophe sur pattes
Pauvre Vic, il est l’ex de Sarah qui gère mal sa vie et qui aurait du rester à l’école.
Delphine – l’autre scientifique
Delphine, c’est la jolie Française aux intentions inconnues. On l’aime, on ne l’aime pas, on l’aime, on ne l’aime pas…
Est-ce que c’est bon, Orphan Black?
Oui, c’est une bonne série. Ce n’est pas parfait et la quatrième saison est vraiment longue. Mais pour la plupart des autres épisodes, c’est une émission qui s’écoute bien.
Le fait d’avoir intégré des personnages gays, lesbiennes et trans était une bonne idée au début de la série. On ne sentait pas un effort de société comme c’est trop souvent le cas dans les séries. Les relations arrivaient naturellement. Mais d’autres personnages comme Tony ont cassé le rythme et donnent l’impression que les producteurs ont trop voulu en faire. C’est un peu dommage.
Aussi, les scènes amoureuses étaient un peu nombreuses à mon goût. La scène entre Leekie et Delphine, entre autres, était totalement inutile. Il y en a plusieurs autres que je ne vous dirai pas pour ne pas vous révéler quoi que ce soit d’important. Vous penserez à moi en roulant des yeux.
Finalement, toutes les boucles ne sont pas bouclées dans Orphan Black. Un certain nombre d’histoires finit en queue de poisson et vous verrez des personnages disparaître sans demander leur reste. C’est le cas notamment du père de Kira. Il n’est pas mort, il n’est pas parti, il est… dans Game of Thrones.
À certains moments, cette confusion rend Orphan Black difficile à suivre. C’est vraiment dommage parce que la dernière saison est très bonne. Ce serait dommage de décrocher avant de la voir.
Les points forts
Les acteurs sont vraiment superbes. Il est difficile de ne pas apprécier le talent de Tatiana Maslany qui a fait tout un travail d’acteur dans ce projet. On oublie souvent qu’elle est tous les clones à la fois, et pour ça, je lui tire mon chapeau.
C’est aussi un sujet intéressant au niveau éthique. Orphan Black soulève des questions quant au clonage humain qu’on voit rarement ailleurs. J’ai apprécié la réflexion.
Finalement, le choix de musique est intéressant. La musique qui joue en arrière-plan est souvent canadienne et j’y ai découvert quelques petites perles. J’y ai aussi entendu Alvvays, un groupe que j’aime beaucoup, avec Adult diversion.
Bref, sans être parfaite, c’est une bonne série qui vous occupera pendant un bon bout de temps. J’espère que vous l’écouterez jusqu’au bout, comme ma fille et moi.
Dame Anne vit dans une brume où se côtoient amitiés, boissons, gâteaux et oeuvres d’art.