Curaçao en péril

Nous avons trouvé le cocktail parfait pour le vendredi de la Saint-Jean. C’est bleu et blanc, c’est froid et c’est exquis. Pour être plus approprié que ça, il faudrait qu’il chante du Gilles Vigneault.


Depuis plusieurs années, la Saint-Jean, (ou fête nationale ou fête du solstice, appelez-la comme vous voudrez, j’aime bien les accents!) est plus politique que festive. C’est triste de fêter une Saint-Jean-Baptiste politique. Moi, je dis « À bas la Saint-Jean politique ! ».

La Saint-Jean devrait être comme la San Juan espagnole et se concentrer sur la fête, la musique, les feux de camp, les accents régionaux et le bonheur d’avoir un congé férié pour s’en remettre.

Ce cocktail fait tout ça à lui tout seul, avec en plus un clin d’œil exotique aux snowbirds qui reviennent pour la belle saison.

En gros, notre cocktail, il faut comprendre, pour paraphraser Louis de Funès, que c’est pas seulement de l’alcool, mais que c’est de l’amitié.

Je vous entends me dire « Arrête d’en parler, pis fa lé ! » Voici donc la recette proprement dite.

Les ingrédients

En gros, c’est un Blue Hawaiian, mais on a traduit le nom comme on l’aurait fait au Québec pour un titre de film avec Steven Seagal. 

Pour le faire, vous aurez besoin de :

  • 1 tasse de jus d’ananas
  • ½ tasse de curaçao bleu
  • ½ tasse de Malibu
  • ½ tasse de crème de coco sucrée (un peu plus pour le rebord du verre, mais à peine)
  • 8 tasses de glace
  • Un peu de noix de coco râpée
  • Un mélangeur

L’hi-verre

Pour commencer, il faut préparer votre verre. Pour que votre verre ressemble à nos tempêtes de neige du mois de décembre tout en goûtant les petites bouchées au coconut de ma tante Simonne, il faudra préparer deux assiettes.

Dans la première, mettez un peu de lait de coco, dans la deuxième, de la noix de coco râpée. Tournez le rebord de vos verres dans la première assiette, puis dans la deuxième et réservez-les.

Le contenu du verre

Mettez ensuite le jus d’ananas, le curaçao bleu, le Malibu, la crème de coco sucrée et la glace dans le mélangeur et laissez la glace se concasser jusqu’à ce que vous obteniez le petit monticule de slush hivernale que vous voyez sur la photo.

Si vous redoutez que votre grand-mère patriotique accueille votre valeureux drink avec un franc, « Ben voyons donc ! C’est pas le bleu du Québec pantoute ça ! », ajoutez trois gouttes de colorant alimentaire bleu dans le mélangeur. (Elle n’y verra que du feu)

Pour décorer, j’ai ajouté une petite paille en bouleau parce que les bouleaux, on en a au Québec. En plus, la paille de papier ne pollue pas et on aime ça ici, les choses propres.

Vous n’êtes pas obligés de le faire, ça se boit bien directement dans le verre et ça permet d’accrocher un peu de noix de coco au passage.

Le mot de la fin

Je vous laisse avec une vieille chanson de Plume Latraverse qui voit passer un nu-vite de la Saint-Jean pour vous rappeler l’absurdité de se fâcher pour une fête.

Je vous rappelle aussi de profiter de la Saint-Jean, de l’été, des autres fêtes et des festivals parce qu’on n’en profite jamais assez et qu’après, tel un Jon Snow à HBO, on doit attacher notre tuque parce que l’hiver s’en vient.

Bonne Saint-Jean !

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