Le Gaokao est l’examen le plus difficile du monde. On peut même dire qu’il détermine l’avenir de ceux qui s’y soumettent.
Bien avant le confinement, la Chine avait l’habitude de tout fermer ponctuellement. Ce ralentissement volontaire était mis en place pour le Gaokao, une épreuve qui permet d’entrer dans des universités prestigieuses de la Chine, telles que l’Université de Pékin ou les universités Fudan et Jiatong à Shanghai.
Pour un Chinois, un bon classement à cet examen donne à coup sûr accès à une vie meilleure. Et ce, peu importe qu’il soit né riche ou pauvre.
Silence, élèves au repos
Par respect pour les participants, toute la Chine est silencieuse la nuit avant l’examen. Pour s’en assurer, des policiers patrouillent un peu partout. Ils arrêtent les chantiers trop bruyants, afin que les élèves puissent dormir à poings fermés et être en forme pour leur épreuve.
Il y a même des panneaux sur les routes qui interdisent le bruit. Et les klaxons des voitures ne peuvent être utilisés cette nuit-là!
Le taux d’échec au Gaokao est de 50%
Malgré toute cette bonne volonté, c’est la moitié des élèves seulement qui réussissent l’examen, en moyenne. Ça donne peu d’espoir!
Et de toute façon, même si tous les élèves réussissaient l’examen, seuls les meilleurs seraient pris. En effet, sur les 9,39 millions d’élèves qui essaient de réussir l’épreuve, seulement 7 millions seraient sélectionnés, car les places dans les grandes universités sont limitées.
Stressés à 100%
Donc, même si tous les élèves obtenaient la note de passage, ils ne pourraient pas tous aller à l’une des universités prestigieuses.
Tout ça fait en sorte que cet examen est très stressant. Après tout, ce sont l’honneur, l’avenir et la qualité de vie des élèves qui essaient l’examen qui sont en jeu!
La plupart des Chinois qui se présentent à l’examen sont des adolescents. Cependant, il y a aussi des adultes qui tentent leur chance, parfois pour la dixième fois, voire plus!
Liang Shi, un Chinois de 49 ans, en est un bon exemple. Il a tenté sa chance pour la première fois à 16 ans, et depuis, il a fait 19 essais.
Les parents insistent
Les parents, qui souhaitent la réussite de leurs enfants, mettent beaucoup d’argent dans les études de ceux-ci. ‘’L’échec de leur enfant serait également le leur’’, comme on le dit dans le documentaire Souffrir pour réussir.
Il y a des parents qui paient aussi des injections de glucose et des cures d’hormones à leurs enfants. Certaines filles vont même jusqu’à prendre des pilules qui retardent leur cycle menstruel!
En 2020, toutefois, les étudiants bénéficieront de plus de temps pour se préparer. En effet, le Gaokao a été repoussé d’un mois en raison du coronavirus. Il aura lieu en juillet.
Pour en savoir plus et mieux comprendre le stress vécu par les élèves, je vous invite à voir le documentaire en question. Vous y constaterez peut-être que plusieurs de nos sources de stress scolaires sont bien triviales en comparaison.